Iconoclaste, iconographe, l'homme poche ses pictogrammes sur les murs de quartiers en friches. Là vit le peuple avec et sans abri, parfois sans papiers sans argent... La Rue. La rue où l’œil a besoin de capter un message d'espoir, un signal lumineux. Le Bateleur ne veut surtout pas se laisser récupérer: à la différence de certains de ses collègues pochoiristes qui s’alignent sur le marché de l’art, Le Bateleur ne vend rien au-dessus de 1.000 francs. Et dans la rue il distribue souvent gratuitement ses pochoirs. Mais par moment il se laisse gagner par le doute: “Je me considère comme un bon ouvrier, mais je n’ai même pas le salaire d’un RMIste! J’arrêterai peut-être le pochoir, parce que la reconnaissance n’est pas ce qu’elle devrait être... Peut-être mon ultime pochoir aura-t-il pour texte: “Mort d’avoir trop donné... merci de ne pas l’oublier”.